Notre programme de recherche se concentre principalement sur l’amélioration de nos connaissances dans les mécanismes pathologiques de diverses insultes périnatales qui peuvent affecter le développement du cervelet chez les enfants nés prématurément. Le laboratoire développe des modèles translationnels pour étudier la réponse microgliale lors d’insultes cérébelleuses diverses telles qu’une insulte hémorragique seule ou combinée à une insulte inflammatoire systémique. Nous utilisons des modèles de souris transgéniques nous permettant d’atténuer la réponse microgliale suite aux insultes cérébelleuses afin d’étudier le rôle de ces cellules dans le développement du cervelet au niveau macroscopique, microscopique et cellulaire ainsi qu’au niveau fonctionnel. Nous testons également les propriétés potentiellement neuroprotectrices de différents composés anti-inflammatoires et leur impact sur la modulation de la réponse microgliale dans le but de protéger le développement cérébelleux de l’enfant né prématurément. Nous pensons qu’en modulant cette réponse microgliale suite à certaines insultes est une avenue thérapeutique de neuroprotection potentielle afin d’améliorer le devenir neurodéveloppemental chez l’enfant né prématurément.
Retombées
Naître prématurément est particulièrement stressant pour l’enfant, mais aussi pour sa famille. Le taux de survie des enfants nés prématurément ne cesse de s’améliorer, mais la proportion de ces enfants qui auront des séquelles neurologiques à long terme reste similaire. Les complications neurologiques chez les enfants nés prématurément sont des préoccupations majeures de santé. Cette population est très vulnérable aux différents stress périnataux ou postnataux, comme les hémorragies cérébelleuses ou les infections, qui influencent leur développement neurologique à long terme. Actuellement, il n’existe aucun agent thérapeutique donné de façon routinière pour améliorer le devenir neurodéveloppemental des enfants atteints d’insultes cérébelleuses. L’aboutissement de nos études conduira à étendre le répertoire de thérapie disponible pour protéger le développement du cerveau et plus particulièrement du cervelet d'enfants nés extrêmement prématurés.
Depuis le début de son parcours académique, la Dre Tremblay a toujours été passionnée par le système nerveux et comprendre les pathologies qui l’affecte. Son intérêt pour la recherche a débuté durant son Baccalauréat en biotechnologies à l’Université de Sherbrooke où elle s’est investie dans divers projets d’été avant de débuter une Maîtrise en neurosciences avec le Dr Nicholas Barden à l’Université Laval. Elle a obtenu une bourse de maîtrise du CRSNG et la mention d’honneur lors de sa remise de diplôme en 2002 pour ses travaux sur la génétique des troubles bipolaires. Elle débutera sa médecine en 2001 à l’Université de Montréal pour ensuite se spécialiser en pédiatrie générale et en médecine périnatale et néonatale au CHU Sainte-Justine. Durant son programme de pédiatrie générale, elle redécouvrira le monde de la recherche fondamentale sous la supervision du Dr Sylvain Chemtob et du Dr Mike Sapieha et publiera, comme première auteure, la première publication décrivant qu’un stress inflammatoire systémique en période néonatale cause des déficits visuels permanents. Elle remportera aussi la première place au Canada à la Compétition annuelle canadienne de recherche des résidents en pédiatrie et le Prix Claude-Roy à la fin de sa résidence pour le meilleur fellowship en recherche au CHU Sainte-Justine. En guise de formation postdoctorale, Dre Tremblay a replongé dans le monde des neurosciences et elle termine présentement son doctorat avec le Dr Daniel Goldowitz à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver. Elle a reçu la bourse doctorale des IRSC et du FRQS pour supporter ses recherches. Elle a travaillé à parfaire des modèles précliniques translationnels pour modéliser les insultes périnatales cérébelleuses et comprendre le rôle des microglies à travers ses insultes. Depuis juillet 2017, elle pratique au CHU Sainte-Justine comme pédiatre-néonatalogiste. Elle est également professeure adjointe de clinique à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et a obtenu son poste de clinicienne-chercheure au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine en pédiatrie/neurosciences depuis janvier 2018. Elle continuera à mieux définir le rôle des microglies dans diverses insultes périnatales affectant le cervelet des enfants nés extrêmement prématurés et développer des stratégies neuroprotectrices.
Comprendre la fragilité du cerveau en développement pour mieux le protéger.
Plus de 2M$ en bourses pour des chercheuses et chercheurs du CHU Sainte-Justine
Plus de 5M$ en financement pour des projets de recherche en santé mère-enfant au CHU Sainte-Justine