Axe de recherche
Maladies infectieuses et soins aigus
Thème de recherche
Infection, immunité et inflammation
Adresse
CHUSJ - Centre de Recherche
Téléphone
514 345-4931
Fax
514 345-4794
Son équipe poursuit des travaux qui portent sur trois thématiques principales.
Étude de la pathogenèse de l’hépatite C chez la femme enceinte et l’enfant
L’hépatite C est une maladie chronique du foie causée par un virus, le virus de l’hépatite C (VHC). Cette maladie, qui touche plus de 250,000 canadiens, peut mener à la cirrhose, à une dysfonction hépatique, et peut mener dans certain cas une transplantation du foie. L’hépatite C tend à s’aggraver après la grossesse chez la femme infectée. De plus, le VHC peut se transmettre à l’enfant durant la grossesse et l’accouchement. Les travaux du Dr Soudeyns et de son équipe visent à mieux comprendre les mécanismes qui mènent à l’aggravation de l’hépatite, à définir le rôle du système immunitaire dans le contrôle de la maladie, et à circonscrire la manière exacte (où, quand et comment) par laquelle le VHC passe de la mère à l’enfant. Le but ultime de ces recherches est d’améliorer la prise en charge de l’hépatite C chez la femme enceinte et de prévenir la transmission à l’enfant. Comme il existe maintenant des médicaments efficaces qui permettent de guérir l’infection à VHC, on doit aussi mieux définir la place que tiendront ces traitements chez la mère et l’enfant.
Étude de la rémission à long terme de l’infection à VIH chez l’enfant et l’adolescent
Comme le VHC, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), ou virus du sida, peut se transmettre de la mère à l’enfant lors de la grossesse, de l’accouchement ou via l’allaitement. On possède depuis plusieurs années des médicaments qui, lorsqu’administrés à la femme enceinte puis au nouveau-né, permettent de prévenir la transmission mère-enfant du VIH dans la grande majorité des cas. Il arrive cependant encore que les enfants contractent néanmoins l’infection. Chez ces enfants, on pense que l’administration de puissantes combinaisons de ces médicaments antiviraux dans les premières heures de vie pourrait permettre de mieux contrôler l’infection à VIH à long terme. C’est ce qui semble s’être produit dans le cas du « bébé du Mississippi », une fillette qui a réussi à tenir le VIH en échec pendant plus de 2 ans même après l’interruption de son traitement. On observe aussi de telles rémissions à long terme chez une minorité adolescents, qui sont également capables de contrôler le VIH en absence de médicaments. La compréhension du ou des mécanismes par lesquels ce genre de rémission durable se produit pourrait ouvrir la porte à de nouvelles manières de gérer l’infection à VIH chez nos jeunes patients. Dans le cadre de l’étude EPIC4, le Dr Soudeyns, son équipe et ses collaborateurs au Canada et aux États-Unis poursuivent plusieurs pistes, dont celle de l’existence de réponses immunitaires dites «non-conventionnelles» qui pourraient jouer un rôle-clé dans ce processus.
Étude de la reconstitution de l’Immunité antivirale chez l’enfant transplanté
La greffe de cellules souches hématopoïétiques est communément utilisée pour reconstituer le système sanguin et le système immunitaire chez les enfants leucémiques qui ont été traités au moyen de chimiothérapie et de radiothérapie. Ces cellules souches peuvent provenir de la moelle osseuse d’un donneur compatible ou apparenté, ou bien du sang de cordon ombilical (SCO). Suite à une telle greffe, l’enfant leucémique doit faire face à plusieurs complications cliniques potentiellement dangereuses : le rejet du greffon (échec de la prise de la greffe), la maladie du greffon contre l’hôte, la rechute de la leucémie, et les infections opportunistes, souvent causées par des virus qui sont inoffensifs pour la plupart des gens en santé. Cette susceptibilité aux infections est causée en partie par la lenteur de la reconstitution du système immunitaire chez le jeune greffé de moelle ou de cordon, reconstitution qui prend parfois plusieurs mois. Les travaux du Dr Soudeyns et de son équipe visent à comprendre les mécanismes qui retardent cette reconstitution et à identifier précocement les enfants qui sont le plus à risque de développer des complications infectieuses et/ou des rechutes de leucémie, dans le but de mettre de nouveaux outils et modes d’interventions entre les mains des médecins oncologues et transplanteurs.
Sommaire de carrière
Hugo Soudeyns a reçu sa formation en microbiologie et immunologie. En janvier 2000, le Dr Soudeyns a établi une unité de recherche sur l'immunopathologie virale au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. En collaboration avec le Centre maternel et infantile sur le sida du CHU Sainte-Justine, les travaux du Dr Soudeyns ont mené à l'identification de différences significatives entre les adultes et les enfants au niveau de l'immunité à médiation cellulaire et ont contribué à la compréhension de la pathogenèse de l'infection VIH chez l'enfant. Aujourd’hui, les principaux intérêts de recherche du Dr Soudeyns portent surtout sur les maladies virales transmissibles de la mère à l’enfant, notamment le VIH/sida et l’hépatite C.