Cet été, le Centre de recherche s’est doté d’un nouveau regroupement : le Comité équité, diversité et inclusion (EDI). Composé de 12 membres aux profils diversifiés et présidé par la chercheuse Carolina Alfieri, ce comité a pour mandat d’identifier et de mettre en place des mesures pour favoriser l’intégration des principes EDI à tous les niveaux et pour l’ensemble de la communauté du Centre de recherche. Un travail colossal d’implantation qui sera rendu possible grâce à l’embauche toute récente de Graziella Bieto, conseillère en EDI.
Vous avez dit EDI?
Dans leur Stratégie en matière d’équité, de diversité et d’inclusion 2021-2026, les Fonds de recherche du Québec (FRQ) ont élaboré une vision et des objectifs EDI pour l’écosystème de recherche québécois. Cette vision repose sur des pratiques plus équitables et inclusives, le foisonnement d’idées grâce à une diversité de personnes, de perspectives et de méthodologies, ainsi que des modèles d’excellence diversifiés et inclusifs. Des exigences EDI pour les organisations subventionnées ont été fixées afin de s’assurer de l’atteinte de ces objectifs.
« Pour moi, les principes d’équité, de diversité et d’inclusion ne sont pas une mode, mais plutôt un véritable appel à l’action, explique Graziella Bieto, conseillère EDI. Ancrés dans des conventions internationales, dans des lois fédérales et provinciales et dans des règlements, ces trois principes en appellent à notre responsabilité à la fois individuelle et collective envers la justice et le bien-être. Et tout le monde y gagne, puisque l’équité, la diversité et l’inclusion contribuent au rayonnement et à l’excellence des institutions. »
« Quand on parle d’EDI, on pense souvent à la couleur de peau, mais c’est beaucoup plus que ça, précise Carolina Alfieri, présidente du comité. On peut aussi penser à des obstacles liés à un handicap, ou même à une réalité familiale, par exemple l’impossibilité pour plusieurs étudiantes avec de jeunes enfants de participer à des événements et rencontres très tôt le matin. Il faut tenir compte de ces situations et s’assurer de mettre en place les conditions gagnantes pour tout le monde! » Autrement dit, la mise en œuvre d’un plan d’EDI permet de réduire les barrières systémiques qui constituent un frein à l’excellence pour un grand nombre de personnes, augmentant du même coup la performance et la capacité d’innovation des institutions scientifiques dans leur ensemble.
Des principes qui nous tiennent à cœur
Si la mise sur pied du comité EDI répond directement aux exigences des FRQ, les préoccupations envers ces trois principes éthiques ne sont pas nouvelles. Depuis déjà plusieurs années, l’EDI est au cœur des réflexions du Dr Jacques L. Michaud, directeur de la recherche au CHU Sainte-Justine. « Les principes d’équité, diversité et inclusion sont une composante essentielle de la recherche en santé de précision. L’époque du même traitement, de la même approche pour toutes les patientes et tous les patients est révolue. Il nous faut tenir compte des particularités et de la trajectoire de vie de chaque individu et la mise en œuvre d’un plan EDI est une étape essentielle pour obtenir les données des populations moins étudiées afin de tenir compte de la diversité humaine. Notre ambition avec la mise sur pied de ce comité était qu’il puisse avoir un impact tangible non seulement sur les patientes et patients, mais aussi sur l’ensemble de la communauté. »
La première étape a consisté à obtenir des données sur la situation au sein de notre institution. « On avait l’impression que certaines situations étaient inéquitables, mais on n’avait aucun chiffre pour l’affirmer avec certitude », explique Carolina Alfieri, présidente du comité. C’est pourquoi dès 2020, la direction de la recherche a pris l’initiative de colliger des données quant à l’équité dans l’octroi des bourses étudiantes et des financements. Puis, à la demande du FRQS, la diversité du personnel a été évaluée. La mise en place du comité EDI et l’embauche de Graziella Bieto permettent maintenant de passer à la vitesse supérieure dans ce dossier. Dans les mois à venir, le comité souhaite tracer un portrait clair de la situation en matière d’inclusion, des points forts et des embûches.
Un comité pleinement engagé!
La mise en œuvre du plan EDI est un travail colossal, mais le comité est pleinement engagé et Graziella Bieto, qui cumule plusieurs années d’expérience dans le domaine, est prête à relever le défi. En étroite collaboration avec les autres membres du comité, la conseillère EDI prévoit développer des ateliers et webinaires de formation adaptés aux étudiantes et étudiants, aux chercheuses et chercheurs, ainsi qu’au personnel du Centre de recherche. « Notre comité est là pour soutenir les équipes dans la maîtrise et l’application des principes EDI, souligne Carolina Alfieri. C’est pourquoi nous voulons développer des outils pratiques qui soient adaptés aux différentes clientèles. »
Pour toute question, veuillez écrire à graziella.bieto.hsj@ssss.gouv.qc.ca

Debout, de gauche à droite : Marianne Arteau, responsable aux affaires académiques; Gilles Hickson, chercheur et directeur adjoint aux affaires académiques; Derek Robertson, associé de recherche. Assises, de gauche à droite : Anna MacKinnon, professeure et chercheuse; Janetta Bijl, conseillère scientifique; Mylène Vermette, conseillère cadre aux ressources humaines; Carolina Alfieri, présidente du comité EDI; Graziella Bieto, conseillère EDI; Typhaine Anquetil, présidente de l'Association des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et des postdoctorants en recherche au CHU Sainte-Justine; Claudia Gilbert, assistante de recherche. Absents sur la photo: Pascale Misaëlle Domond, stagiaire postdoctorale et associée de recherche; Samory Houzangbe, stagiaire postdoctoral au Centre de réadaptation Marie-Enfant. Photo © CHU Sainte-Justine (Véronique Lavoie).