Les plateformes scientifiques du Centre de recherche sont des infrastructures technologiques de pointe, mises en place par la Direction de la recherche. Accessibles aux équipes internes comme externes, elles offrent une gamme complète de services accompagnée de l’expertise d’un personnel hautement qualifié.
Montréal, le jeudi 19 décembre – À l’intersection de la recherche de pointe et des soins pédiatriques, les plateformes scientifiques du Centre de recherche incarnent un modèle d’excellence. Mais derrière ces technologies sophistiquées se cachent des personnes – chercheuses, chercheurs, cliniciennes, cliniciens, ingénieures, ingénieurs, techniciennes et techniciens spécialisés, étudiantes et étudiants – qui donnent vie à l’innovation et repoussent les limites du possible.
Sous la direction de Valérie Villeneuve, cheffe des plateformes scientifiques, ces infrastructures sont devenues un écosystème vibrant où entraide, mentorat, expérience et expertise humaine transforment la recherche en solutions concrètes pour améliorer la santé des mères et des enfants.
Un écosystème de collaboration humaine
L'expertise des plateformes scientifiques du CHU Sainte-Justine s'étend bien au-delà de l'espace du laboratoire, et favorise la collaboration de douze équipes, soit une trentaine de personnes, qui conjuguent leurs expertises pour relever des défis complexes. C’est dans ce contexte qu’une série de forums réguliers et en personne ont été instaurés par Valérie Villeneuve. Ces forums offrent un espace d’échange où les membres discutent de leurs défis et partagent des connaissances. « La communication et l’entraide, souvent initiées lors de ces forums, permettent de surmonter les obstacles », explique Ines Boufaied, gestionnaire de la plateforme de cytométrie en flux.
Les liens qui sont créés entre les membres des équipes permettent aussi de faciliter la coordination des activités des plateformes. Par exemple, lors d'une récente collaboration entre les équipes de la méta-plateforme de génomique intégrée (MPGI) et de la plateforme de cytométrie en flux, cet espace d’échange a permis d’arrimer les procédures existantes garantissant la conformité des protocoles et assurant l’intégrité de la qualité des données générées.
Dans cette même lignée, notre biobanque institutionnelle, plaque tournante du Centre de recherche, illustre bien le rôle central de la collaboration humaine. Cette équipe de sept personnes s’occupe de la collecte, de la préservation et du partage des échantillons biologiques provenant de mères et d’enfants - point de départ de nombreux projets d’envergure en recherche. Jocelyne Ayotte et Annie Bilodeau mettent en lumière l’importance de maintenir la proximité et la solidarité entre les équipes, particulièrement lorsqu’elles sont confrontées à des défis majeurs, notamment lors de la pandémie de COVID-19.
« Traverser les défis ensemble nous a appris l'importance de la confiance mutuelle. Chaque échantillon qui passe entre nos mains nous rappelle pourquoi nous faisons ce que nous faisons. Et quand un obstacle se présente, nous savons que nous pouvons compter les uns sur les autres pour porter ensemble notre mission commune. S’il faut se rendre en personne dans un autre laboratoire, on n’hésite pas une seconde à enclencher le pas. » - Jocelyne Ayotte, responsable de la biobanque, et Annie Bilodeau, technicienne spécialisée.
Ces liens, tissés à travers des périodes d’intense activité et des défis partagés, favorisent non seulement la productivité, mais aussi un sentiment sincère d’appartenance à une même communauté pour donner vie à l’innovation et porter l’espoir de nos patientes, patients et de leurs proches.
L’engagement d’une équipe soudée pour répondre à des besoins collectifs
La plateforme de métabolomique est un autre exemple concret de l’engagement de cette grande équipe à répondre aux besoins des chercheuses et chercheurs. Conçue spécifiquement pour eux, cette infrastructure de pointe marque une étape importante dans l’analyse des biomarqueurs et le développement de traitements personnalisés.
Elle permet d’explorer les métabolites – ces petites molécules qui révèlent l’état des cellules et des organes – pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents au développement des maladies, identifier des cibles thérapeutiques innovantes et concevoir des traitements sur mesure.
« Ces nouvelles acquisitions témoignent de la manière dont notre communauté s’unit : les équipes collaborent étroitement pour optimiser les flux de travail, prendre des décisions éclairées sur les technologies à adopter, tester et affiner les services des plateformes, et ce, toujours en ayant à cœur de répondre avec précision aux besoins concrets des chercheuses et chercheurs. Chaque étape reflète un effort guidé par une mission commune : améliorer la santé des mères, des enfants et de leurs familles. » – Valérie Villeneuve.
Cultiver l'excellence à travers la formation et le soutien stratégique
Pour Valérie Villeneuve, l’excellence repose autant sur le développement des talents que sur la technologie. Sous sa direction, les membres des plateformes bénéficient d’une formation continue, axée tant sur l’acquisition de compétences techniques que sur des aptitudes transversales comme la gestion de projet et la communication.
« Grâce au soutien de Valérie, qui a structuré et multiplié les plateformes depuis son arrivée en 2017, nos infrastructures bénéficient des technologies de pointe nécessaires pour apporter des solutions concrètes à la santé des enfants. Ce cadre structuré et cet accompagnement attentionné constant nous permettent de proposer des idées novatrices, de répondre aux besoins des chercheuses et des chercheurs, et de contribuer activement à des projets à fort impact. » – Ines Boufaied
Une grande équipe en pleine expansion
En 2016, grâce à une subvention majeure de l’initiative Grandir en santé du Gouvernement du Québec et au soutien indéfectible de la philanthropie, la Direction de la recherche a initié un développement stratégique des plateformes institutionnelles. Ce projet, soutenu par la collaboration constante des directrices et directeurs scientifiques, a permis de faire passer leur nombre de cinq à onze, renforçant ainsi les capacités du Centre de recherche au service de l’innovation et de l’excellence.
« Les plateformes scientifiques permettent non seulement d’accéder à des équipements de pointe, mais elles favorisent également le développement d’une expertise ultra-spécialisée au sein d’une équipe de professionnels hautement qualifiés. Les équipes des plateformes contribuent ainsi au savoir-faire unique du Centre de recherche Azrieli et rendent accessibles aux chercheurs les dernières innovations, pour le bénéfice de nos patients. Par exemple, l’équipe grandissante de la MPGI permettra bientôt aux équipes soignant les enfants atteints de cancer de recevoir des analyses génomiques complètes en seulement quelques jours, ce qui était impensable jusqu’à tout récemment. » – Dr Vincent-Philippe Lavallée
Entraide et philanthropie : les ingrédients clés
Finalement, cet écosystème d’entraide et de collaboration, soutenu par le leadership réfléchi et attentionné de Valérie Villeneuve contribue à transformer chaque avancée en une étape vers l’excellence en recherche et en soins pédiatriques.
« Nous avons toutes et tous à cœur la mission de l’hôpital et partageons une vision commune dans chacun des projets que nous menons. L’entraide est une valeur clé qui se reflète dans des moments passés en grand groupe, où nous réalisons à quel point nous sommes une communauté soudée », souligne Safaa Jaoui, assistante-responsable des plateformes scientifiques.
Ce travail est renforcé par la philanthropie et le soutien de partenaires essentiels, permettant à ces équipes de transformer la recherche en solutions concrètes.
« Grâce à la générosité de la Fondation CHU Sainte-Justine et de la Fondation Charles-Bruneau, ainsi qu’à l’appui d’organismes subventionnaires comme le MÉIE et la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), nous avons accès à des outils de dernière génération qui soutiennent directement nos missions communes. Ces contributions nous permettent de maximiser notre impact et de repousser les limites de la science, ensemble », conclut Jocelyne Ayotte, responsable de la biobanque institutionnelle mère-enfant.