MONTRÉAL, le 25 septembre 2024 – Bien qu’ils soient à risque de subir une commotion cérébrale, les enfants en bas âge n’ont pas toujours la capacité de verbaliser leur inconfort après un coup inquiétant à la tête. Une toute nouvelle initiative en ligne appelée COCO (Communication - Commotion) regroupe un ensemble d’outils visant à faciliter le dépistage, la prise en charge et la récupération, et démocratise les manifestations particulières des commotions cérébrales chez les moins de huit ans.
Lancé aujourd’hui, COCO est un site web destiné aux professionnelles et professionnels de la santé, au personnel éducatif et aux parents. Il a été développé par la neuropsychologue Miriam Beauchamp, chercheuse au Centre de recherche Azrieli du CHU Sainte-Justine et professeure à l’Université de Montréal, de même que son équipe du Laboratoire ABCs. Il offre une foule d’outils pour mieux accompagner les petites et les petits à la suite d’un coup à la tête.
Ce site web répond à un réel besoin puisque les enfants de moins de 6 ans présentent près de deux fois plus de risque de subir une commotion cérébrale que leurs consœurs et confrères plus âgés. « Les commotions cérébrales chez les jeunes enfants ne sont pas à négliger. Elles ont des impacts sur leur santé, et ce, même trois mois après le choc, souligne la chercheuse Miriam Beauchamp. Les tout-petits peuvent être affectés par les symptômes connus de commotions cérébrales comme des maux de tête, des nausées, des difficultés au niveau de l’équilibre et de la somnolence. Toutefois, il existe aussi des manifestations comportementales uniques à ce groupe d’âge qu’il est nécessaire de reconnaître, comme de l’irritabilité excessive, une augmentation des pleurs et la recherche de réconfort. »
Le site web COCO (Communication – Commotion) se décline en trois volets. On y trouve d’abord une trousse pédagogique développée en collaboration avec les éducatrices et éducateurs actuels et futurs, notamment dans l’objectif d’insérer ce contenu dans leur programme de formation, et de les sensibiliser aux interventions nécessaires à la suite d’un coup à la tête. Ensuite, un outil de détection à la petite enfance est proposé au personnel éducateur, au personnel enseignant, de même qu’aux parents. Celui-ci vise à reconnaitre les signes et symptômes communs et à guider les actions immédiates à la suite d’un choc inquiétant à la tête chez les tout-petits. Finalement, on y retrouve un ensemble d’outils appelé REACTIONS, permettant de documenter les symptômes qui se manifestent à la suite d’une commotion cérébrale chez les enfants de 6 mois à 8 ans. Ces outils sont conçus pour être utilisés par le personnel de la santé afin de soutenir la démarche diagnostique ou la prise en charge, ainsi qu’à des fins de recherche. Ils peuvent être complétés par un parent, un adulte significatif ou un membre du personnel de la santé, en fonction des comportements observés ou rapportés.
« L’initiative COCO veut répondre à un besoin précis : celui de donner une voix aux tout-petits qui subissent une commotion cérébrale, alors qu’ils peinent à se faire entendre à travers les outils d’information existants qui sont davantage destinés aux enfants plus âgés, aux adolescents et aux adultes », indique Cindy Beaudoin, neuropsychologue et conseillère principale de recherche.
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À propos du Centre de recherche AZRIELI du CHU Sainte-Justine
Le Centre de recherche Azrieli du CHU Sainte-Justine est un établissement phare en recherche mère-enfant affilié à l’Université de Montréal. Axé sur la découverte de moyens de prévention innovants, de traitements moins intrusifs et plus efficaces et d’avenues prometteuses de médecine personnalisée, il réunit 295 chercheuses et chercheurs dont plus de 160 œuvrent en recherche clinique et plus de 580 étudiantes, étudiants et stagiaires de recherche postdoctorale. Le centre est partie intégrante du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada.
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