Anciennement connu sous le nom d’Unité de recherche clinique appliquée (URCA), le CSGAD a subi une transformation en profondeur dans les dernières années. Au-delà du changement de nom, cette équipe vouée à soutenir l’élaboration, la conduite, l’analyse, l’interprétation, la rédaction et la dissémination des projets de recherche clinique à travers la gestion et l’analyse des données, s’est dotée d’un mandat élargi auquel permet de répondre une offre de service renouvelée, flexible et polyvalente. En cette semaine des Données à cœur, pleins feux sur cette équipe qui œuvre chaque jour à assurer la qualité des données de recherche!
Un soutien élargi grâce à une équipe polyvalente
Au sein du CSGAD, le groupe dédié à la gestion des données compte des membres aux expertises poussées et complémentaires, offrant aujourd’hui un véritable continuum d’accompagnement adapté aux besoins spécifiques. Les trois personnes chargées de projet constituent d’abord le point de contact entre les équipes de recherche et le CSGAD, veillant à ce que l’ensemble du processus réponde aux besoins identifiés. « Aujourd’hui, notre offre est très fluide et s’adapte aux besoins, souligne la gestionnaire Geneviève St-Onge. Certaines équipes gèrent elles-mêmes leur base de données et nous avons maintenant la possibilité de les accompagner pour s’assurer que tout le processus est conforme aux meilleures pratiques, plutôt que d’offrir un seul service mur à mur. » Ainsi, pour l'étude BIO-Prem de la Dre Annie Janvier par exemple, les personnes chargées de projet ont soutenu l'équipe de recherche pour l'aider à configurer elle-même la base de données REDCap, en plus d’offrir un soutien technique pour certaines fonctionnalités plus poussées, en collaboration avec la coordonnatrice de l’étude. Le CSGAD est aussi impliqué dans les projets régulés par Santé Canada qui, bien que moins nombreux, demandent des validations et vérifications supplémentaires.
Les deux programmeurs assurent quant à eux la bonne marche des serveurs virtuels, mais aussi celle de la plateforme REDCap, essentielle à la gestion des bases de données au CHU Sainte-Justine. « Ce sont eux qui sont responsables du bon fonctionnement de toute l’infrastructure informatique qui sert dans notre travail au quotidien, poursuit la gestionnaire. C’est un travail que la majorité des gens ne voient pas, mais qui permet d’éviter bien des soucis aux utilisatrices et utilisateurs de bases de données de recherche! »
L’équipe compte aussi cinq biostatisticiennes et biostatisticiens, dont la chef d’équipe Mi-Suk Kang Dufour, mais également Thierry Ducruet, un pilier présent depuis les premiers temps de l’URCA qui quittera dans quelques mois pour la retraite. Bénéficiant de l’expertise et du conseil de Benoît Masse, chef scientifique du CSGAD, ces cinq spécialistes peuvent soutenir les projets de manière ponctuelle, par exemple pour des conseils sur la méthodologie d’un article scientifique; dans la totalité du projet, c’est-à-dire dès la rédaction du protocole et jusqu’à la validation des analyses finales; et bien sûr, tout ce qu’il y a entre ces deux cas de figure. Au cours des dernières années, par exemple, ils ont offert du soutien à la rédaction de demandes de subvention et aux analyses statistiques de projets, en plus de faire des consultations méthodologiques en biostatistique.
Depuis un an, l’accompagnement des équipes dans la gestion des données de recherche (GDR) fait aussi partie intégrante du rôle du CSGAD. Ce volet, inexistant auparavant, est assuré par Mathilde Sainte-Marie, conseillère en GDR, en collaboration avec la bibliothécaire Alix Pincivy. Rapidement, l’équipe a développé une offre de formations et des ressources sur les plans de gestion des données, qui sont dorénavant exigés par la majorité des organismes subventionnaires. « La prochaine étape dans l’élargissement de notre mandat, ce sera le soutien associé au dépôt des données, explique la conseillère. Dès lors qu’elles sont financées par des fonds publics, les données de recherche sont considérées comme des biens publics. Cela signifie que les projets doivent d’emblée prévoir un plan de dépôt (ou archivage) des données, afin qu’elles soient accessibles si d’autres équipes souhaitent les utiliser pour répondre à leurs questions de recherche, bien sûr dans le respect des exigences éthiques et juridiques. » Un soutien précieux, que peu de centres de recherche peuvent se targuer d’avoir!
Des gens proactifs et allumés
Soucieux d’anticiper les besoins et d’agir de manière proactive, les membres du CSGAD collaborent étroitement avec plusieurs services, en plus de siéger sur divers comités. L’intégration du CSGAD avec l’équipe des technologies de l’information du Centre de recherche Azrieli, tous deux chapeautés par Élodie Portales-Casamar et coordonnés par Maude Hansbury, permet notamment de s’assurer d’être à l’avant-plan en termes de fonctionnement et de sécurité informatique. En outre, la participation de Mathilde Sainte-Marie et d’Elodie Portales-Casamar au Comité d’éthique de la recherche (CÉR) permet au CSGAD d’agir en amont des besoins. Elles peuvent ainsi s’assurer que les projets qui sont déposés au CÉR ont déjà mené les réflexions nécessaires quant aux bonnes pratiques de gestion et d’analyse de données. « Siéger au Comité d’éthique me permet de faire des interventions dès l’élaboration du protocole de recherche, souligne Mathilde Sainte-Marie. C’est un modèle gagnant, mais à ma connaissance, je suis la seule intervenante de première ligne en GDR au Québec qui siège également sur un comité d’éthique de la recherche. C’est pourquoi j’incite toujours mes collègues d’autres institutions à faire de même! »
Mais l’expertise de l’équipe en gestion et analyse de données ne s’arrête pas aux murs du CHU Sainte-Justine : « À travers notre implication dans la plateforme POPCORN, réseau canadien mené par la Dre Caroline Quach, et dans le Réseau d’essais cliniques RareKids-Can sur les maladies rares, nous sommes en mesure d’amener au CSGAD des expertises supplémentaires d’analyse et de curation de données, se réjouit Élodie Portales-Casamar, directrice de la gestion des données et des infrastructures informatiques. Avec l’apport de la chargée de projet Josée Vandal et des analystes informatiques Yasmine Khelil et Stéphanie Levert, ces projets nous permettent de mettre notre expertise au service d’initiatives à portée nationale, voire internationale. »
Enfin, la diversité des expertises et des demandes permet de soutenir les équipes de recherche dans toutes sortes de projets, différents tant en termes de sujets que de méthodologies, de protocoles et de personnes participantes. « Dans notre travail, on apprend tous les jours et ce n’est jamais routinier, il faut constamment se réinventer, s’adapter, conclut Geneviève St-Onge. C’est très motivant et enrichissant pour tous les membres de notre équipe, qui ont vraiment les données à cœur! »