MONTRÉAL, le 27 mai 2025 - En 2019, notre Centre de recherche officialisait sa collaboration de longue date avec le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) en créant l’Unité collaborative en recherche translationnelle (UCRT). L’objectif : accélérer l’application des découvertes au chevet des patientes et patients en vue d’améliorer les diagnostics, de découvrir des traitements novateurs et de moderniser les analyses cliniques. Six ans après son inauguration, l’UCRT est à un moment charnière de son développement. Mais quel bilan peut-on faire des activités réalisées à ce jour?
Un effet de levier important
Grâce au travail conjoint des équipes de notre Centre de recherche et de celles du CNRC, ce ne sont pas moins de 28 projets collaboratifs qui ont été menés depuis 2019. Ces projets s’inscrivent au sein de cinq thèmes propulsés par le partenariat, soit l’immuno-oncologie, la périnatalogie, les maladies rares, les micro- et nanodispositifs biologiques, ainsi que les produits thérapeutiques.
Et le retour sur investissement est de taille : les équipes ont obtenu en moyenne 10$ de subvention pour chaque dollar investi par le partenariat. En outre, plusieurs projets ont permis de mettre en place les bases pour développer des initiatives de plus grande envergure. C’est notamment le cas d’une étude réalisée par le chercheur Alexey Pshezhetsky, avec Mehdy Elahi du CNRC : les résultats ont permis d’établir les fondements pour mettre sur pied une nouvelle plateforme thérapeutique basée sur la transplantation de cellules souches hématopoïétique génétiquement modifiées pour le traitement de la maladie de Sanfilippo. Ce projet, co-dirigé avec le chercheur Christopher Cairo de l’Université de l’Alberta, a reçu par la suite un important financement du réseau GlycoNet et de l’Initiative en santé de précision, totalisant près de 300 000$.
« S’il y a un grand succès du partenariat, c’est qu’il nous a permis de développer de nouvelles collaborations de recherche et d’approfondir celles qui existaient déjà, souligne Kathie Béland, coordonnatrice de recherche dans le laboratoire du Dr Élie Haddad. Par exemple, bien que nous connaissions déjà le Dr Richard Marcotte du CNRC, le cadre de l’UCRT nous a permis de développer une collaboration solide et à long terme qui a débouché en 2022 sur une subvention de 1,6M$ de la Société canadienne du cancer, du CQDM, de la Fondation Cole et de l’Oncopole. De même, le 1er symposium de l’UCRT en 2019 nous a permis de rencontrer le Dr Scott McComb, qui est aujourd’hui un partenaire clé et un véritable allié. Notre projet sur les cellules NK CAR-T dans le traitement du glioblastome a obtenu en 2024 une subvention de 2,6M$ du CQDM et de Brain Canada. » Ces subventions auront permis d’accélérer les découvertes qui avaient été amorcées dans le cadre de l’UCRT.
Les impacts du partenariat sont également tangibles au niveau de la formation de la relève, notamment du personnel hautement qualifié. Ainsi, en six ans, 38 personnes ont été formées à ce titre grâce à l’UCRT – étudiantes et étudiants, stagiaires de recherche postdoctorale et professionnelles et professionnels de recherche. Les projets démarrés dans le cadre de ce partenariat ont permis à plusieurs équipes d’obtenir des subventions notamment pour la formation de stagiaires de recherche postdoctorale et ce, tant du côté de notre Centre de recherche que de celui du CNRC.
Un partenariat essentiel misant sur la complémentarité
Enfin, l’UCRT a démontré à quel point les deux partenaires sont complémentaires. En tant qu’organisme public, le CNRC souhaite valoriser les expertises, les découvertes et les nouvelles connaissances grâce aux nouvelles technologies et à l’innovation, au bénéfice de la population canadienne, ce qui s’arrime avec la vision et les valeurs véhiculées par notre Centre de recherche et constitue le fondement du partenariat. En complément des compétences ultraspécialisées de nos chercheuses et chercheurs et d’un accès à nos plateformes technologiques de pointe, le CNRC dispose d’une vaste expérience en transfert technologique et d’un formidable réseau de PME canadiennes pour traduire les découvertes en nouvelles modalités de soins. Plusieurs programmes de financement internes au CNRC ont également été accessibles à nos équipes grâce au partenariat, notamment les programmes Défi en Santé et Défi en réponse à la pandémie. « Le partenariat nous a permis de découvrir l’offre de services du CNRC, qui est peu connue mais qui recèle un énorme potentiel pour la recherche », conclut Kathie Béland.