Centre de recherche
lundi 14 septembre 2009
Les séquelles du cancer infantile observées chez les adultes. Résultats d’une nouvelle étude parue dans le Journal of the National Cancer Institute
Montréal, le 4 septembre 2009 – Les survivants du neuroblastome, un cancer qui atteint les jeunes enfants, sont huit fois plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé chroniques à l’âge adulte, sont moins susceptibles de se marier, et sont plus susceptibles d’avoir un revenu inférieur à celui de leurs frères et sœurs, selon une étude canado-américaine publiée dans le Journal of the National Cancer Institute.
L’étude, menée par Dre Caroline Laverdière, chercheure au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et professeure de pédiatrie à l’Université de Montréal, porte sur les séquelles sociales à long terme observées chez les adultes survivants du neuroblastome, qui se caractérisent par l’apparition de tumeurs dans le cou, la poitrine, le bassin, l’abdomen et la moelle épinière et nécessitent des traitements agressifs tels que la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
Dans le cadre de cette étude, les auteurs ont examiné les données concernant 954 survivants du neuroblastome ayant été diagnostiqués entre 1970 et 1986 et ayant participé à l’étude Childhood Cancer Survivor Study (CCSS). Vingt (20) ans plus tard, l’équipe de scientifiques a conduit une étude sur la mortalité, les tumeurs malignes récidivantes et les problèmes de santé chroniques de ces survivants.
Les chercheurs ont également comparé les participants avec une cohorte de 3 899 frères et sœurs d’enfants atteints de cancer. Vingt (20) ans plus tard, les survivants du neuroblastome étaient moins susceptibles d’être mariés ou d’avoir un revenu élevé que leurs frères et sœurs dans la même cohorte. Les survivants du cancer étaient huit fois plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé chroniques tels que des complications neurologiques, endocriniennes, sensorielles et musculo-squelettiques.
« Les résultats de la présente étude soulignent le besoin d’une surveillance étroite et d’un suivi pendant toute la vie afin d’améliorer les éventuelles répercussions médicales et psychosociales du neuroblastome » affirme la Dre Laverdière. « Dans l’avenir, la recherche devrait s’appuyer sur ces observations et examiner les facteurs de risque liés aux séquelles à long terme des traitements des neuroblastomes et des tumeurs malignes secondaires. »
Personnes nommées dans le texte
Notes
À propos de l’étude
L’article « Long-term Outcomes in Survivors of Neuroblastoma: A Report From the Childhood Cancer Survivor Study », publié dans le Journal of the National Cancer Institute, a été rédigé par Caroline Laverdière, Qi Liu, Yutaka Yasui, Paul C. Nathan, James G. Gurney, Marilyn Stovall, Lisa R. Diller, Nai-Kong Cheung, Suzanne Wolden, Leslie L. Robison et Charles A. Sklar.
Partenaires dans la recherche
Cette étude a été subventionnée par l’Institut national du cancer du Canada grâce au Fonds de dotation de la course Terry-Fox et par le National Cancer Institute et les American Lebanese Syrian Associated Charities des États-Unis.
Sur Internet :
À propos du Journal of the National Cancer Institute: http://jnci.oxfordjournals.org/cgi/content/full/djp284
À propos de la Faculté de Médecine de l’Université de Montréal : www.med.umontreal.ca
À propos du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine : www.recherche-sainte-justine.qc.ca