Venus de Londres (Royaume-Uni), de Burlington (Vermont), de Toronto et de Montréal, près d’une d’une dizaine de chercheurs et de cliniciens experts de la toxicomanie, de la psychologie et du neurodéveloppement présenteront les données scientifiques les plus récentes.
Louise Arseneault, PhD, King’s College London
Louise Arseneault, PhD, est professeure de psychologie du développement à l’Institute of Psychiatry, Psychology and Neuroscience au King’s College London. Ses recherches portent sur l'étude des comportements néfastes tels que la violence et la dépendance aux substances, leurs origines développementales, leur interrelation avec la santé mentale et leurs conséquences pour les victimes. Au début de sa carrière, elle a étudié comment les comportements néfastes sont une résultante du développement des adolescents et des adultes. Au fil du temps, ses objectifs de recherches se sont élargis aux comportements néfastes comme causes de troubles psychiatriques. Elle a adopté une approche développementale pour étudier comment la violence dans l'enfance a des répercussions qui persistent dans la vie d’une personne, en se penchant plus particulièrement sur l'intimidation, la victimisation et la maltraitance des enfants. Pour ce faire, elle combine trois approches de recherche: la recherche développementale, les méthodes épidémiologiques et les conceptions génétiques. Son travail se situe à la croisée de la biologie et des mesures sociales.
Josiane Bourque, MSc, Université de Montréal
Josiane Bourque, MSc, est étudiante au doctorat à l’Université de Montréal depuis 2013 sous la supervision de Patricia Conrod, PhD. Ses intérêts de recherche portent sur les marqueurs cérébraux et cognitifs du risque de psychose. Elle vise à identifier de façon précoce les adolescents aux prises avec des symptômes atténués de la psychose et à proposer des interventions de prévention chez cette population. Plus spécifiquement, elle s’intéresse aux mécanismes par lesquels la consommation de cannabis durant l’adolescence est un facteur de risque de symptômes psychotiques et comment les symptômes affectifs (anxieux et dépressifs) sont impliqués dans cette association.
Lionel Carmant, MD, FRCP(C), CHU Sainte-Justine et Université de Montréal
Lionel Carmant, MD, FRCP(C), est chercheur et neurologue au CHU Sainte-Justine, et professeur titulaire au Département de pédiatrie de l’Université de Montréal. Ses travaux de recherche traitent des mécanismes impliqués dans les dommages cérébraux induits par une crise épileptique et les moyens de les prévenir. Il étudie ces mécanismes en s'appuyant sur la recherche clinique et sur les sciences fondamentales grâce aux nouveaux antiépileptiques, à la chirurgie et à l'étude de l'impact neuropsychologique des crises dans le développement humain. Dans le cadre d'études in vivo et in vitro, il développe de nouveaux traitements pour contrôler ces crises ainsi que les dommages cérébraux qu'elles induisent pour ainsi mieux comprendre la pathophysiologie de ce processus complexe.
Natalie Castellanos Ryan, PhD, Université de Montréal
Natalie Castellanos-Ryan est professeure adjointe à l'École de psychoéducation de l’Université de Montréal. De 2010 à 2014, elle a poursuivi des études postdoctorales au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal. Elle a obtenu son doctorat à l’Institute of Psychiatry du King’s College London en 2009 où une grande partie de son travail portait sur l'évaluation et la mise sur pied d'une méthode de prévention et d’approche d'intervention précoce ciblant les personnalités à risque de consommation de substance et d'autres problèmes de comportement à l'adolescence. À ce jour, ses recherches portent sur l'étude des facteurs communs de la variance et des risques partagés entre les troubles de santé mentale, en particulier les troubles extériorisés, ainsi que leur prévention. Plus spécifiquement, elle s’intéresse à comment la puberté, le développement cognitif et les déficits dans l'autorégulation prédisent des problèmes de toxicomanie et de psychopathologie comorbides chez les jeunes, et comment la personnalité et les facteurs environnementaux sont impliqués dans ces associations.
Patricia Conrod, PhD, CHU Sainte-Justine et Université de Montréal
Patricia Conrod, PhD, est chercheure au CHU Sainte-Justine, professeure titulaire au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal et titulaire de la Chaire Dr Julien/Fondation Marcelle et Jean Coutu en pédiatrie sociale en communauté de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur les facteurs de risque d’ordre biologique, personnel et cognitif associés au développement et à l’entretien de la toxicomanie ainsi que sur les facteurs liés à la simultanéité des comportements de dépendance et d’usage nocif et d’autres problèmes de santé mentale. Dans ses recherches expérimentales, elle s’intéresse aux facteurs de renforcement pouvant pousser une personne à la consommation de produits toxicomanogènes. Plus récemment, ses recherches ont mené à l’élaboration de nouvelles approches thérapeutiques et préventives en toxicomanie visant les facteurs de risque personnels et les déterminants motivationnels sous-jacents à l’usage de produits toxicomanogènes chez certains sous-groupes de toxicomanes. De 2005 à 2010, Patricia Conrod a été membre du comité d’éthique pour la recherche du King’s College, Londres, et rédactrice adjointe de la revue Current Drug Abuse Reviews. Elle est consultante à l’ONU et à la Commission européenne en matière de prévention et de traitement de l’alcoolisme et des toxicomanies. Elle est également l’auteure de nombreuses publications sur ce sujet.
Martin Gignac, MD, FRCP(C), Université de Montréal
Martin Gignac, MD, FRCP(C) est psychiatre responsable du Service de consultation externe des troubles sévères de comportement à l'adolescence de la Clinique réseau jeunesse de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal. Il est également professeur-adjoint de clinique et directeur-adjoint du Département de psychiatrie et chef de la section de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l’Université de Montréal. Enfin, il a présenté plusieurs conférences scientifiques et a participé à l'organisation de nombreux colloques et congrès nationaux et internationaux. Le docteur Gignac a réalisé plusieurs travaux de recherches et a publié des articles et des chapitres de livres dans le domaine de la psychopharmacologie pédiatrique.
Scott Mackey, PhD, University of Vermont
Scott Mackey, PhD, est titulaire d’un doctorat en neurologie et en neurochirurgie de l'Université McGill. Sa thèse portant sur l'anatomie du cortex frontal ventral a été supervisée par Michael Petrides, de l'Institut Neurologique de Montréal. Résolu à conjuguer son intérêt pour l'anatomie et pour la neuroimagerie in vivo, Scoyy Mackey a poursuivi son stage postdoctoral dans le laboratoire de Martin Paulus à l'University of California, à San Diego, où il a étudié différentes populations consommatrices de stimulants grâce à l'IRM structurelle et fonctionnelle. Plus récemment, il s’est joint au laboratoire de Hugh Garavan à l'University of Vermont pour coordonner le groupe de travail sur la toxicomanie ENIGMA. Il s’agit d’une collaboration internationale «big data» qui combine les phénotypes de neuroimagerie aux études d'association génomique. En constante expansion, ENIGMA est réparti dans 14 pays sur neuf fuseaux horaires et recèle les données de plus de 10 000 personnes, à la fois quant à l'utilisation de substances (obtenues par IRM) et des données génomiques.
Jean-François Morin, Université de Montréal
Jean-François Morin est étudiant au doctorat en psychologie clinique. Ses intérêts de recherche portent sur l'interaction entre le développement cognitif des adolescents, leur profil de personnalité et leurs habitudes de consommation de substances toxicogènes.
Tomas Paus, PhD, Université of Toronto
Tomas Paus, PhD est professeur de psychologie et de psychiatrie à l'Université de Toronto, titulaire de la Chaire Anne and Max Tanenbaum – Baycrest and University of Toronto en neurosciences de la population et boursier Dr. John and Consuela Phelan du Child Mind Institute. Ses travaux de recherche sont à la croisée de l'épidémiologie, des neurosciences et de la génétique. Grâce à une nouvelle approche des neurosciences de la population, il contribue à faire avancer les connaissances en santé mentale chez les jeunes. Il est l’auteur du livre Population Neuroscience, publié chez Springer. Tomas Paus a reçu le prix Mérite de la Royal Society Wolfson et la médaille d'or de l'Université Masaryk. Il est membre élu de l’International Neuropsychology Symposium et de l’Association for Psychological Science. Il est rédacteur en chef adjoint de la revue scientifique Human Brain Mapping and Social Neuroscience. Il est aussi membre de plusieurs conseils consultatifs en Europe et en Amérique du Nord.
Laura A. Schmidt, PhD, University of California
Laura A. Schmidt, PhD, est professeure de politiques de santé à l'École de médecine de l’University of California à San Francisco. Elle détient une nomination conjointe au Philip R. Lee Institute for Health Policy Studies au Département d'anthropologie, d'histoire et de médecine sociale. Elle est également co-directrice du Programme de participation communautaire et de politique de la santé au UCSF’s Clinical and Translational Sciences Institute. Elle est titulaire d’un doctorat en sociologie de l'University of California, où elle a suivi des cours en santé publique. Laura A. Schmidt a également une maîtrise en travail social clinique.
Par ses travaux, Laura A. Schmidt vise à jeter des ponts entre la recherche biomédicale, la pratique clinique et la santé de la population, afin de mieux comprendre certains des problèmes les plus criants en matière de santé et de soins tels que : les disparités croissantes en santé et les dimensions sociales influant sur les facteurs de risque de maladies chroniques. Ses travaux comportent trois volets: la toxicomanie, la pauvreté et les maladies métaboliques liées à l’obésité, toutes fortement corrélées avec l'organisation des soins et l'environnement social. Sa méthodologie fait appel à la fois à des méthodes historiques et archivistiques, ethnographiques et quantitatives. Elle permet de contrevérifier ses résultats et de mieux en interpréter la signification. Son programme de recherche est financé par les National Institutes of Health (NIH) et la US Substance Abuse and Mental Health Services Administration, ainsi que par des fondations privées, dont la Robert Wood Johnson Foundation (RWJF), la Commonwealth Fund, l’Atlantic Philanthropies et la Laura & John Arnold Foundation.