MONTRÉAL, le 26 novembre 2020 – L’Équipe canadienne de recherche sur le cannabis et la psychose, dirigée par la professeure Patricia Conrod au CHU Sainte-Justine, obtient une Subvention d'équipe : Recherche sur le cannabis dans des domaines prioritaires des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et de la Commission de la santé mentale du Canada.
Bien que le cannabis soit considéré comme une substance psychoactive relativement sûre, le risque de psychose lié à sa consommation est un problème de santé publique important, pour lequel il n'existe aucune stratégie de dépistage ou d'intervention fondée sur des preuves.
La psychose fait souvent suite à une forte consommation de cannabis, en particulier si la consommation commence tôt dans la vie et se poursuit pendant l'adolescence. Les recherches suggèrent également que certaines personnes, celles qui ont des marqueurs de risque génétiques et psychosociaux, sont plus sensibles à la psychose induite par le cannabis.
« Ce qui reste à découvrir, c'est la manière d’identifier et de protéger les personnes susceptibles de psychose liée au cannabis contre de tels dommages », explique Patricia Conrod, chercheuse au CHU Sainte-Justine et professeure à l’Université de Montréal.
L'équipe actuelle se joindra à des experts en génétique et à des chercheurs cliniques et précliniques pour optimiser leurs recherches sur les conséquences neurodéveloppementales de l'exposition au cannabis chez les adolescents afin de répondre aux questions suivantes en relation avec la psychose : Quelles caractéristiques de l'exposition au cannabis sont plus ou moins nuisibles? Existe-t-il des biomarqueurs fiables qui permettront de prédire qui est le plus à risque? Les stratégies d'intervention ciblées ou précoces ont-elles un rôle à jouer pour réduire le fardeau cognitif et mental du cannabis? Quelles sont les approches d'intervention les plus prometteuses pour réduire la psychose induite par le cannabis?
L’équipe de recherche collaborera à un programme de recherche intégré qui couvre les études précliniques, les études de génétique, les cohortes de développement longitudinales et cliniques, l'analyse de mégadonnées et la prévention.
Le consortium comprend des chercheurs de l'Université de Montréal, de l'Université McGill, de l'Université Dalhousie, de l'hôpital SickKids (Université de Toronto) et du Consortium canadien d’intervention précoce pour la psychose (CCIPP).
Tous les participants bénéficieront mutuellement d'activités de mise en commun des données et d'un cadre de recherche translationnelle, ce qui se traduira par une production de données et des connaissances exceptionnelles pour le public.
Les bases de données et les connaissances générées par cette équipe seront d'une grande valeur pour les réseaux cliniques (p. ex. : Consortium canadien d'intervention précoce pour la psychose), qui cherchent actuellement des conseils sur la façon de gérer les conséquences cognitives et mentales potentielles de la consommation de cannabis chez leurs patients.
À propos du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
Le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine est un établissement phare en recherche mère-enfant affilié à l’Université de Montréal. Axé sur la découverte de moyens de prévention innovants, de traitements moins intrusifs et plus rapides et d’avenues prometteuses de médecine personnalisée, il réunit plus de 210 chercheurs, dont plus de 110 chercheurs cliniciens, ainsi que 450 étudiants de cycles supérieurs et postdoctorants. Le centre est partie intégrante du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada. Détails au recherche.chusj.org