MONTRÉAL, le 25 juin 2020 – Les travailleurs du réseau de la santé sont aux premières loges de la COVID-19, et comprendre comment le coronavirus les touche est essentiel pour affronter d’éventuelles vagues subséquentes de la pandémie.
C’est dans ce contexte que le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine est heureux d’annoncer que deux projets majeurs touchant ces questions reçoivent un financement substantiel de plus de 6 M$ du gouvernement du Canada dans le cadre d’une nouvelle possibilité de financement pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
Les deux projets, sont respectivement menés par les Dres Francine M. Ducharme et Caroline Quach-Thanh dont l’expertise en épidémiologie et santé respiratoire, et en infectiologie-immunologie est reconnue au niveau international.
Prévention primaire
Le projet PRevention of COVID-19 with high dose Oral Vitamin D supplemental Therapy in Essential healthCare Teams (PROTECT) dirigé par Dre Francine M. Ducharme au CHU Sainte-Justine et Dre Cécile Tremblay au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) vise à évaluer si les travailleurs de la santé qui reçoivent de hautes doses de vitamine D ont un risque plus faible d'infection à la COVID-19. En effet, des études ont montré que la supplémentation en vitamine D pourrait diminuer le risque de maladies respiratoires courantes, en particulier chez les personnes dont le taux de vitamine D est plus faible.
Si de hautes doses de vitamine D s'avèrent efficaces pour réduire les infections à la COVID-19, leur gravité et leur durée, il peut s'agir de l'approche la moins coûteuse et la plus facilement applicable pour prévenir l'infection chez les travailleurs de la santé à risque.
« Si l'avantage se traduit également par des retraits moins nombreux et plus courts de la main-d'œuvre, il peut réduire considérablement la charge pesant sur le système de santé et garantir un personnel de santé suffisant pour mieux lutter contre la pandémie actuelle », fait remarquer Dre Ducharme, pédiatre, épidémiologiste clinique et chercheuse.
Évaluation des risques de réinfection
Le projet REinfection in COVid-19 Estimation of Risk (RECOVER) dirigé par la Dre Caroline Quach-Thanh au CHU Sainte-Justine, Dr Yves Longtin à l’Hôpital général juif et Dr Guy Boivin au Centre de recherche du CHU - Université Laval de Québec vise à estimer le risque de réinfection par le SRAS-CoV-2 chez les travailleurs de la santé qui ont déjà été infectés par la COVID-19 et à étudier la réponse immunitaire naturelle et les risques de réinfections asymptomatiques et symptomatiques à la COVID-19 sur une période d'un an.
Les résultats de cette étude permettront aux décideurs en santé publique de convenir des futures stratégies de déconfinement et de gestion des pandémies.
« Montrer que l’infection à la COVID-19 ne protège pas contre une réinfection changerait complètement le paradigme sous lequel nous opérons actuellement », souligne Dre Quach, pédiatre microbiologiste infectiologue et chercheuse.
« Ces projets répondent à des questions fondamentales qui touchent les travailleurs aux premières loges de la crise. Il est important de souligner que ces enjeux et les résultats des recherches impacteront la prise en charge non seulement des travailleurs, mais de la population en général », ajoute Dr Jacques L. Michaud, directeur de la recherche au CHU Sainte-Justine.
Cette possibilité de financement est le fruit d’un partenariat entre les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), la Fondation Michael-Smith pour la recherche en santé, Alberta Innovates, la Fondation de la recherche en santé de la Saskatchewan, Research Manitoba, la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick et Research Nova Scotia, et d’autres partenaires.
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À propos du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
Le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine est un établissement phare en recherche mère-enfant affilié à l’Université de Montréal. Axé sur la découverte de moyens de prévention innovants, de traitements moins intrusifs et plus rapides et d’avenues prometteuses de médecine personnalisée, il réunit plus de 210 chercheurs, dont plus de 110 chercheurs cliniciens, ainsi que 450 étudiants de cycles supérieurs et postdoctorants. Le centre est partie intégrante du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada et le deuxième centre pédiatrique en importance en Amérique du Nord. Détails au recherche.chusj.org