MONTRÉAL, le 29 juin 2020 – Autour du projet CONCEPTION, une équipe scientifique multicentrique internationale (Canada, France, États-Unis) dirigée entre autres par Dre Anick Bérard, chercheuse au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et professeure titulaire à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, lance un appel aux femmes qui ont été enceintes ou sont enceintes pendant la COVID-19, qu’elles aient eu ou non la COVID-19, pour participer à une vaste étude qui constituera un outil précieux afin de comprendre les conséquences des bouleversements associés à la COVID-19.
La science a établi par le passé que des événements majeurs tels que la tempête de verglas de 1998, avec leur lot de stress, peuvent avoir un impact majeur sur la grossesse, la santé physique et mentale des femmes enceintes et même sur celle des enfants dont les mères ont été enceintes pendant ces épisodes traumatisants. Au-delà des conditions difficiles que peuvent imposer ces événements, les restrictions et limitations découlant des décisions prises par les autorités (gouvernements, Santé publique, hôpitaux…) en réponse à ces situations d’urgence peuvent elles aussi avoir des conséquences tant physiques que psychiques, que veulent mesurer et comprendre les chercheurs.
«À ce jour, nous ne disposons d’aucunes données sur les femmes enceintes et les bébés nés dans le contexte de la COVID-19, épidémie aux conséquences inédites et qui a forcé les pouvoirs publics à prendre tout un éventail de mesures plus ou moins contraignantes pour les femmes enceintes, en post-partum, et pour les enfants naissants», déclare Dre Bérard.
Confinement, distanciation physique, fermetures d’écoles, quarantaines, limites dans les accompagnements pendant le suivi de grossesse et l’accouchement ne sont que quelques-unes des mesures qui ont été imposées selon des géométries et des durées variables aux populations et donc aux futures mères et leur bébé et dont les scientifiques voudront mesurer les conséquences. Autre objectif de l’enquête : comprendre le vécu des femmes enceintes avec la COVID-19, mais aussi déterminer si l’intensité et la gravité des épisodes dépressifs ou du stress dans un tel contexte varient selon le stade de la grossesse.
Les chercheurs comptent recruter pas moins de 5000 participantes de plusieurs pays et provinces canadiennes, ce qui devrait permettre de tracer un portrait nuancé et comparatif des conséquences des décisions de santé publique et des changements dans la dispensation des soins de santé en période périnatale et post-natale, selon les pays et provinces.
Cette étude est subventionnée par le Réseau québécois de recherche sur les médicaments et par la Chaire Médicaments et la grossesse des Fonds de la recherche du Québec en santé.
Pour participer au projet
Pour cette vaste étude, un recrutement en deux phases sera déployé sur le web et avec des publications ciblées sur les réseaux sociaux.
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À propos du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
Le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine est un établissement phare en recherche mère-enfant affilié à l’Université de Montréal. Axé sur la découverte de moyens de prévention innovants, de traitements moins intrusifs et plus rapides et d’avenues prometteuses de médecine personnalisée, il réunit plus de 210 chercheurs, dont plus de 110 chercheurs cliniciens, ainsi que 450 étudiants de cycles supérieurs et postdoctorants. Le centre est partie intégrante du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada et le deuxième centre pédiatrique en importance en Amérique du Nord. Détails au recherche.chusj.org