Depuis que j’ai commencé mon parcours doctoral au CHU Sainte-Justine en 2019, je réfléchis souvent à mon parcours : à ce que j’ai appris, à ce que j’aurais pu faire différemment et à ce qui a rendu cette expérience si transformatrice. En tant qu’étudiante internationale arrivée à Montréal en provenance de l’Inde, j’ai réalisé que ce parcours était autant une question de croissance personnelle que de réussite scolaire. Le processus de quitter ma famille et mes amis pour m’immerger dans un nouvel environnement universitaire et culturel a été au départ intimidant, mais il a également été gratifiant.
Apprendre le français
La communauté diversifiée et dynamique de Montréal m’a offert d’innombrables occasions d’en apprendre davantage sur les différences culturelles, l’inclusion et la façon de m’adapter à un nouveau mode de vie. L’un de mes premiers défis a été la barrière de la langue. Bien que Montréal soit une ville bilingue, j’ai rapidement réalisé qu’apprendre le français aurait grandement enrichi mon expérience. Le conseil que je donne aux nouvelles étudiantes et nouveaux étudiants est de commencer à apprendre le français le plus tôt possible. Il ne s’agit pas seulement de naviguer dans la vie quotidienne : parler français ouvre les portes de l’enseignement, du bénévolat et de l’engagement complet dans la communauté universitaire locale. Dans mon cas, ne pas avoir donné la priorité aux cours de français au début a limité ma participation à certaines opportunités d’enseignement et à certains événements universitaires, ce que j’aurais maintenant aimé aborder plus tôt.
Les obstacles font partie du processus
En réfléchissant à mon parcours de doctorat, j’ai connu une croissance personnelle et professionnelle importante. Je me souviens clairement du défi initial auquel j’ai été confrontée dans mes recherches, qui était à la fois frustrant et décourageant. Cependant, j’ai fini par comprendre que les revers font partie intégrante du processus. Jongler entre la recherche, l’écriture et la vie personnelle exige un ajustement continu, et il est essentiel de percevoir les obstacles comme des opportunités de développement. L’un de ces tournants pour moi a eu lieu pendant la pandémie de COVID-19, qui a perturbé mon calendrier de recherche et fermé temporairement notre laboratoire. Cette situation m’a obligée à reconsidérer la façon dont je pouvais maintenir ma productivité et mon engagement dans mon travail à la maison. Bien que ce soit un défi, cela m’a également appris la résilience et la valeur de l’adaptabilité.
Réseau de soutien
Dans les moments difficiles, il est essentiel de rester calme et de persévérer. J’ai connu des moments de célébration, comme lorsque j’ai finalement remis un travail ou obtenu des résultats statistiquement significatifs, mais j’ai aussi connu des jours où les progrès semblaient insaisissables et où le doute s’est installé. Ces expériences contrastées m’ont appris l’importance d’accepter à la fois les succès et les échecs. Le soutien que j’ai reçu de mes pairs, de mes collègues et de mes mentors au CHU Sainte-Justine a été inestimable. Le fait de former un réseau de personnes qui m’ont soutenue, que ce soit par des relations universitaires, des amitiés ou des ressources institutionnelles, m’a permis de garder les pieds sur terre et de me motiver, me rappelant que je ne suis pas seule dans cette aventure. L’atmosphère collaborative au CHU Sainte-Justine m’a permis de participer à des discussions stimulantes, de recevoir des commentaires constructifs et de bénéficier de perspectives diverses. Cet échange d’idées a enrichi mes recherches et contribué à mon développement personnel et universitaire.
Ne pas perdre l’objectif de vue
Une autre leçon essentielle que j’ai apprise est l’importance de la connaissance de soi. Tout au long de ce parcours, vous en apprendrez beaucoup sur vous-même : ce qui vous motive, comment vous gérez la pression et comment vous restez concentré au milieu des distractions. J’ai réalisé qu’il est facile de se laisser entraîner dans de nombreuses directions, qu’il s’agisse de nouvelles opportunités de recherche ou d’engagements externes. La clé est d’apprendre à établir des priorités, à rester organisé et à se concentrer sur des objectifs à long terme. Vous passerez également beaucoup de temps à discuter de vos recherches avec d’autres personnes, que ce soit pour partager des idées, recevoir des commentaires ou participer à des conférences. Une chose que j’ai trouvée précieuse est la capacité de rester ouverte aux contributions des autres tout en restant fidèle à ma propre vision et à ma propre voix. Cet équilibre m’a aidée à prendre davantage confiance en mon expertise et à découvrir ma place dans mon domaine.
Bien que je travaille toujours à terminer mon doctorat, je peux dire avec assurance que l’expérience a été incroyablement enrichissante. Elle m’a poussée de manière inattendue, mais elle a également été une période de développement personnel et académique important. Pour ceux et celles qui se lancent dans leur propre parcours de doctorat, je vous encourage à rester connectés à vos objectifs, à rester adaptables face aux obstacles et à cultiver un solide réseau de soutien. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls dans cette situation; chaque défi que vous surmontez façonnera votre parcours universitaire et votre future carrière.