MONTRÉAL, le 17 février 2021 – Une nouvelle étude du Dr Nicholas Chadi du CHU Sainte-Justine révèle que l’utilisation de cannabis et de cigarettes électroniques contenant de la nicotine est associée à un faible rendement scolaire et à des comportements sexuels à risque chez les adolescents. Les résultats de cette étude sont présentés dans le journal Substance Use and Misuse.
La consommation de nicotine sous forme de vapoteuse est une pratique de plus en plus répandue chez les jeunes. De plus, la perception du risque lié à la consommation régulière de cigarettes électroniques et de cannabis reste faible chez les adolescents, contribuant à une plus grande acceptabilité de ces comportements de consommation.
Si de précédentes études ont mis en évidence plusieurs risques pour la santé liés au vapotage et au cannabis, peu de données sur leurs associations avec des résultats scolaires défavorables et des comportements sexuels non sécuritaires (par ex. : avoir plusieurs partenaires sexuels ou des rapports sexuels non protégés) étaient jusqu’à lors disponibles.
« Nous avons travaillé avec un vaste échantillon d’environ 30 000 adolescents du secondaire aux États-Unis dont plusieurs avaient une consommation unique ou double de la cigarette électronique et de cannabis », indique le Dr Nicholas Chadi, pédiatre et clinicien-chercheur spécialisé en médecine de l'adolescence et toxicomanie au CHU Sainte-Justine et professeur à l’Université de Montréal.
L’analyse des données a permis de démontrer qu’en comparaison avec des adolescents qui ne consomment pas, les adolescents qui vapotent présentent un risque accru, et donc similaire à celui des jeunes consommant uniquement du cannabis, ou une combinaison des deux substances, tant au niveau du rendement scolaire et des difficultés de concentration à l'école, qu'au niveau de certains comportements sexuels à risque.
« Nous avons là un message clair disant que la vapoteuse de nicotine doit être considérée comme étant associées à des comportements à risques, au même titre que la consommation de cannabis ou d’autres substances », conclut Dr Chadi.
Compte tenu de la forte prévalence de la consommation de produits de vapotage et de cannabis chez les adolescents, l’étude de Dr Chadi souligne l’importance de mettre en place des stratégies de prévention et des mesures politiques efficaces qui pourraient aider à atténuer les effets potentiels sur les résultats scolaires et les comportements sexuels à risque chez les jeunes.
À propose de l’étude
L’article « Adverse School Outcomes and Risky Sexual Health Behaviors among High School Students with E-Cigarette and Marijuana Use » a été publié dans le journal Substance Use and Misuse en février 2021. Le premier auteur est le Dr Nicholas Chadi, professeur adjoint de clinique au Département de pédiatrie de l’Université de Montréal et chercheur et pédiatre au Service de médecine de l’adolescence du CHU Sainte-Justine.
L’étude a été financée par les National Institutes of Health et le Thrasher Research Fund.
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À propos du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
Le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine est un établissement phare en recherche mère-enfant affilié à l’Université de Montréal. Axé sur la découverte de moyens de prévention innovants, de traitements moins intrusifs et plus rapides et d’avenues prometteuses de médecine personnalisée, il réunit plus de 210 chercheurs, dont plus de 110 chercheurs cliniciens, ainsi que 450 étudiants de cycles supérieurs et postdoctorants. Le centre est partie intégrante du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada et le deuxième centre pédiatrique en importance en Amérique du Nord.