Centre de recherche
mercredi 15 septembre 2021
Communiqué de presse

Les femmes porteuses du VPH courent un risque élevé d’accouchement prématuré, selon une nouvelle étude

MONTRÉAL, le 15 septembre 2021 – Une nouvelle étude dirigée par Helen Trottier, chercheuse au CHU Sainte-Justine et professeure à l’Université de Montréal, révèle qu’une infection persistante par certains types du virus du papillome humain (VPH) chez les femmes enceintes pourrait augmenter les risques d'accouchement prématuré.

Ces conclusions sont potentiellement très importantes, puisque le VPH est l'une des infections transmissibles sexuellement les plus répandues au Canada et dans le monde et qu’une portion élevée des femmes porteuses du virus sont en âge de procréer.

«Notre étude montre qu’une infection persistante par le VPH de type 16 ou 18 jusqu’au troisième trimestre de grossesse est associée à un risque d’accouchement prématuré. Sachant que les naissances avant terme demeurent une cause majeure de mortalité périnatale et de morbidité, ces résultats sont préoccupants», souligne Helen Trottier.

Cette découverte, dont les résultats sont publiés aujourd’hui dans la revue JAMA Network Open, est en fait porteuse d’espoir, puisqu’un vaccin efficace contre le VPH existe, ce qui permettrait d’éviter les naissances prématurées liées à cette infection.

Qu’est-ce que le VPH?

«Parmi tous les types de VPH connus, une quarantaine infectent la région génitale, explique la Dre Marie-Hélène Mayrand, cochercheuse du projet, clinicienne-chercheuse en gynécologie au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) et professeure à l’Université de Montréal. Bien que la plupart d’entre eux soient inoffensifs, certains types sont associés à des maladies graves comme le cancer du col de l’utérus.»

Une infection par l'un de ces types de VPH à risque élevé peut en effet entraîner des modifications ou des anomalies dans les cellules infectées et mener au cancer. Le VPH 16 et le VPH 18 sont à eux seuls à l’origine de 70 % des cas de cancer du col utérin.

Étudier le génotype pour mieux comprendre

L’équipe de recherche s’est appuyée sur les données recueillies auprès de 899 femmes enceintes recrutées à travers la cohorte HERITAGE entre 2010-2016 au CHU Sainte-Justine, au CHUM et au Centre hospitalier de St. Mary.

«Nous avons prélevé des échantillons vaginaux durant les premier et troisième trimestres de grossesse afin de réaliser des tests de génotypage permettant d’identifier les types précis de VPH présents. La présence de VPH a été décelée chez 378 participantes (42 %), précise Joseph Niyibizi, qui a travaillé sur le projet dans le cadre de son doctorat à l’École de santé publique de l’UdeM et qui est premier auteur de l’étude. Comparativement aux femmes non infectées, le risque d’accouchement prématuré s’est trouvé triplé chez les femmes enceintes ayant une infection persistante par le VPH 16 ou le VPH 18.»

Importance de la prévention

Très souvent, les personnes infectées n’ont pas de symptômes ou de lésions apparentes. L’infection passe donc sous le radar. «La vaccination demeure le meilleur moyen de protection contre les infections par le VPH et ses complications et devrait idéalement avoir lieu avant les premières relations sexuelles», mentionne la Dre Mayrand.

«Nous poursuivons nos recherches afin de déterminer la fréquence et les conséquences à court et à long terme d’une transmission du virus de la mère à l’enfant», conclut la professeure Trottier.

À propos de l’étude

L’article «Association between human papillomavirus infection among pregnant women and preterm birth» a été publié en septembre 2021 dans la revue JAMA Network Open. Le premier auteur est Joseph Niyibizi, étudiant de doctorat sous la codirection d’Helen Trottier et de Marie-Hélène Mayrand. Les auteures principales sont Helen Trottier, chercheuse au CHU Sainte-Justine et professeure agrégée au Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, et Marie-Hélène Mayrand, chercheuse au Centre de recherche du CHUM et professeure titulaire au Département d'obstétrique-gynécologie et au Département de médecine sociale et préventive de l’Université de Montréal.

L’étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada

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À propos du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine

Le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine est un établissement phare en recherche mère-enfant affilié à l’Université de Montréal. Axé sur la découverte de moyens de prévention innovants, de traitements moins intrusifs et plus rapides et d’avenues prometteuses de médecine personnalisée, il réunit plus de 210 chercheurs, dont plus de 110 chercheurs cliniciens, ainsi que 450 étudiants de cycles supérieurs et postdoctorants. Le centre est partie intégrante du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada.
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À propos du CRCHUM

Le Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) est l’un des principaux centres de recherche hospitaliers en Amérique du Nord. Sa mission est d’améliorer la santé chez l’adulte grâce à un continuum de recherche couvrant des disciplines telles que les sciences fondamentales, la recherche clinique et la santé publique. Plus de 1850 personnes travaillent au CRCHUM, dont plus de 550 chercheurs et plus de 460 étudiants des cycles supérieurs.
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@CRCHUM

Source
CHU Sainte-Justine
Renseignements

Source :

Maude Hoffmann
Communications, Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
maude.hoffmann.hsj@ssss.gouv.qc.ca

Personne-ressource auprès des médias :

Florence Meney
Conseillère-cadre – médias externes
CHU Sainte-Justine
Tél. : 514-755-2516
florence.meney.hsj@ssss.gouv.qc.ca 

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Mise à jour le 28 septembre 2022
Créée le 17 mai 2022
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