MONTRÉAL, le 8 février 2022 – Grâce à leur expertise et leur savoir-faire, des chercheurs du CHU Sainte-Justine et de l’Université de Montréal ont réussi à mettre au point un système novateur pour générer en laboratoire une multitude de cellules de foie qui imitent grandement cet organe en utilisant des cellules souches.
Cette technique pourrait permettre de développer un jour de meilleurs modèles de maladies hépatiques humaines et ouvre la voie à la découverte de nouvelles thérapies.
Dirigés par le Dr Massimiliano Paganelli, les résultats de ces travaux sont publiés dans la revue Stem Cell Reports.
Précieuses cellules souches
Le potentiel des cellules souches pluripotentes induites (iPSC) est immense. Avec leur capacité à se multiplier à l’infini et à se différencier en n’importe quelle cellule du corps, elles permettent, entre autres, d’étudier les mécanismes sous-jacents d’une maladie, de mettre à l’épreuve de nouveaux traitements, ou de tester l’effet de médicaments connus avant de les administrer au patient.
«Or, les nombreux protocoles décrits dans la littérature pour générer des cellules hépatiques à partir d’iPSC sont coûteux et peu fiables. On observe des problèmes de variabilité entre les différentes lignées cellulaires, ce qui ne permet pas d’obtenir des résultats fidèles et homogènes», explique la Dre Claudia Raggi, première auteure de l’étude.
«Le nombre de cellules obtenues dans la plupart des cas est très faible, ce qui augmente considérablement les coûts pour produire un modèle de la maladie», ajoute le Dr Paganelli, chercheur et gastroentérologue pédiatrique au CHU Sainte-Justine et professeur agrégé de clinique au Département de pédiatrie de l’Université de Montréal.
C’est pour répondre à cette problématique que l’équipe de recherche du Dr Paganelli a mis au point un système novateur pour générer des cellules hépatiques se rapprochant grandement du foie, reproductibles, et de qualité constante en utilisant des iPSC. L’un des grands avantages de cette approche est la possibilité d’étudier plusieurs maladies in vitro (en laboratoire) et d’obtenir des résultats beaucoup plus significatifs puisque les modèles sont fiables.
Selon le Dr Paganelli : «Cette amélioration considérable est porteuse d’espoir et facilitera le travail des scientifiques dans la course à la découverte de médicaments.»
À propos de l’étude
L’article «Leveraging interacting signaling pathways to robustly improve the quality and yield of human pluripotent stem cell-derived hepatoblasts and hepatocytes», écrit par la Dre Claudia Raggi et al., a été publié dans la revue Stem Cell Reports en février 2022. L’étude a été financée par le Réseau de cellules souches, les Instituts de recherche en santé du Canada, le Fonds de recherche du Québec – Santé et le Réseau de recherche en santé de la vision.
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À propos du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
Le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine est un établissement phare en recherche mère-enfant affilié à l’Université de Montréal. Axé sur la découverte de moyens de prévention innovants, de traitements moins intrusifs et plus rapides et d’avenues prometteuses de médecine personnalisée, il réunit plus de 210 chercheurs, dont plus de 110 chercheurs cliniciens, ainsi que 450 étudiants de cycles supérieurs et postdoctorants. Le centre est partie intégrante du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada.
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